Je rencontre souvent en coaching et en hypnose des personnes qui sans forcement en être conscientes, enferment un lourd fardeau.
Cela peut-être des injonctions, messages inconscients ou conscients qui les obligent à être fort, rapide, besogneux, gai et altruiste, parfait.
J'en rencontre d'autres qui s’empêchent de ressentir. Et quand vous leur parlez d'émotions, de ressentis, ils répondent : " dans ce cas, je me dis, je fais ". Et si vous leur demandez, " mais ça vous fait quoi, vous ressentez quoi, où, comment, à quel moment? " , vous voyez leur regard, soit incompréhensif, soit perdu, soit fermé. Ce langage du ressenti, de l'émotion est inconnu pour eux.
C'est plus pratique, plus aidant, moins douloureux de se couper de ses émotions. Et pourtant, vous avez compris maintenant que vos émotions sont vos meilleures amies. Elles ne sont ni angoissantes, sales, peu importantes, elle sont la, et après les avoir identifiées, acceptés , il serait peut être temps de les apprivoiser. Et nous pourrions même aller jusqu’à les remercier.
Les émotions, sont nos guides, et nous font des cadeaux.
Vivre avec un passé douloureux, un deuil mal accepté, un événement subi, une peur que l'on se traîne depuis des années, une honte ou culpabilité; tout cela est fatiguant, peut être angoissant, et peut nous inciter à nous couper de liens sociaux, à renforcer nos croyances comme quoi nous ne sommes pas à la hauteur, pas digne de.. etc
Vous l'entendez cette petite voix, qui vient au dessus de votre épaule vous susurrez ces petits messages assassins. " Allez sois forte, ne pleure pas " "Fais nous plaisir, " ou encore " ne te trompe pas" , " dépeche toi " "les garçons ne pleurent pas" , " il n'y a que les faibles qui se plaignent "et bien d'autres encore.
Et pour peu que quelques événements, remarques, regards viennent confirmer une de ces pensées, alors la croyance s'installe fortement, profondément et devient une vérité . On m'a toujours dit que j'étais lent, je me fais klaxonner à un feu car je n'ai pas démarré assez vite, je me fais moquer car je n'ai pas fini la tâche confiée à temps, voulant vérifier deux ou trois choses ... Ca y est, j'en ai la confirmation, je suis lent .
Vous imaginez le mal que l'on se fait? Car notre cerveau va aller capter, filtrer les seuls moments où il peut vérifier cette information. Il ne va pas noter les moments où il a fait preuve de célérité, de mise en action rapide, efficace, de prise de décision éclair, et juste.
NON, il va seulement garder ce qui va venir épaissir, intensifier notre croyance.
Et nous nous trainons cette vérité que l'on fait sienne chaque jour comme un fardeau.
Alors comment faire ?
Déja , 1/ prendre conscience de cette injonction : qui le dis ? y a til un moment où cela ne s'est pas vérifié ? Qu'est ce qui me met dans cet état ? Etat qui peut être de la colère, tristesse, peur.
Qu'est ce que cette émotion dit de moi ? Comment se nomme t'elle ?
A t 'elle des émotions "copines " qui s'invitent aussi par la même occasion ? Bref, venez vous questionner sur l'émotion, l'identifier, revisiter le contexte, qui elle concerne , a quel moment, qu'est ce que cela fait résonner en vous.
2/ Puis, allez chercher dans votre carnet magique si vous avez commencé à en tenir un, ou alors c'est le moment de le faire, les ressources, les reussites, tout ce qui peut venir désintensifier, voire faire taire cette émotion. N'y a t'il pas un moment, où vous avez su prendre une décision, être heureux et léger, ne pas vous mettre en colère , dépasser vos peurs?
ET il y a tout le temps un cas, un exemple qui vient adoucir le constat, et vous vous dites " ah oui, ce jour la, quand j'ai appris une mauvaise nouvelle, j'ai été triste ( identification de l'émotion), et j'ai pris mon vélo (mise en action) pour aller faire des kilomètres dans la campagne. je voulais sentir l'air sur mon visage (reconnexion aux sensations) ,laisser couler mes larmes (acceptation de l'état interne, expression de l'émotion), rendre hommage en étant seul . Puis je suis rentré vidé, apaisé, et je me suis remis à travailler en me disant qu'il fallait que je prenne plus souvent le temps de faire cela, car j'aime les balades en vélo, ca me fait du bien". Vous sentez la les différentes étapes, imagées bien sur, d'une des manières de se libérer : accueillir, identifier, questionner, exprimer et accepter l'émotion. Puis trouver une ressource, un état idéal vers lequel nous voulons aller pour se sentir mieux, voire, se projeter ( pont vers le futur) vers un état plus pérenne, ou cette notion de se faire plaisir reprendrait plus de place.
C'est le cadeau caché de ces phases de deuils, ou de changements , de libération. Car dans toutes situations compliquées, lourdes, il y a un après, parfois simplement plus calme, acceptable et moins douloureux,mais parfois encore plus lumineux, car un chemin intérieur a été parcouru.
J'ai traversé ces étapes, et ai expérimenté chacune des ces phases, avec mes ressources.
Je vous expliquerai dans un prochain post comment aller à la recherche de ses ressources.
En attendant, je vous laisse lire ces lignes, écouter comment elles résonnent ou pas dans votre coeur, et commencer votre chemin. Je suis à vos côtés en cas de besoin, que ce soit au Pays Basque, à Paris dans quelques semaines ou à distance.
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